Cecilia Nilsdotter - Photographe
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Ressemblance intime

Elles regardent avec insistance l’objectif. Tenir tête, c’est ne pas baisser les yeux. De blanc vêtues, elles brisent le silence de l’obscurité.

Plus que des petites filles « modèles », ces enfants semblent être sur leur réserve, dans l’expectative. Leur attitude et surtout leur regard apparaissent comme la clé pour comprendre le propos de l’auteur. Elles ne disent rien qu’elles ne veuillent montrer, dignité du secret, pudeur tactile qui choisit de regarder droit dans les yeux sans se livrer. Au travers d’une mise en scène, apparaissent ces jeunes filles en fleur à peine ouvertes, recueillies dans un album où le temps s’efface.

Ce travail personnel est guidé par mes souvenirs d’enfance en Suède. Une étude de genre, nourrie par un héritage culturel protestant dont l’austérité marque son empreinte. Au cœur de l’image, le sujet, dont la posture ne fait que traduire l’idée de la collaboration entre modèle et photographe. Des moments d’intimité dans une relation de confiance avec cet enfant qui souhaitait s’exprimer.

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Studio

A travers la série photographique Studio, je mets en évidence la relation modèle-portraitiste et en particulier le regard que le spectateur et moi-même pose sur le modèle. Si le portrait se définit par une représentation ressemblante d’une personne, le studio devient le lieu de l’étude par excellence. Prémices du portrait, il isole le sujet de son environnement. En un sens le modèle devient la représentation de lui-même pour apparaître, à la manière d’un portrait-robot cerné sous divers angles. Par ses images et par touches ou fragments, je tente de reconstituer une identité physique, ou même morale.

Lors de ces séances photographiques, j’expérimente le non-regard. Je découvre alors cette distance qui s’installe entre le spectateur et le modèle. Des images qui par conséquent déshumanisent le modèle et qui nous éloignent du portrait singulier. Le portraitiste, ainsi que le spectateur se positionne en tant qu’observateur .

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Ögonblick

Cette série de portraits serrés laisse apparaître des visages baignés dans une atmosphère visiblement stérile. L’absence récurrente d’expressions faciales et d’autres gestuels par ailleurs contribue à suggérer la solitude humaine. L’empreinte omniprésente d’une certaine normalité qui s’efforce de ne pas idéaliser l’homme et la femme mais qui laisse exprimer la froideur des rapports humains. Fixe, seul le regard détient la clef, susceptible de capter l’intensité de la vie. La force de sa présence accapare l’attention et nous incite à entrer en contact. Cette brève rencontre du regard évoque chez le spectateur son état intérieur pour révéler sa propre condition d’existence.

Bien que les images tentent de réveiller une forme d’émotion auprès du spectateur, Ögonblick interroge avant tout sur une certaine fragilité de la coexistence humaine où la communication entre les individus est quasi absente. Est-ce la peur de l’autre ou le phénomène de l’individu connecté au regard détourné qui nous plonge dans une forme de léthargie?

Ögonblick est une collection de regards que l’on croise lors d’un instant bref. Une invitation à dépasser les apparences et les préjugés pour développer une nouvelle manière de voir l’autre à travers soi-même. Un premier pas vers l’introspection.